Modalités de dépistage des cancers
Le dépistage d’un cancer en phase précoce concerne les personnes n’ayant pas de signes d’alerte (lesquels doivent motiver un diagnostic personnalisé).
En France, 3 programmes de dépistage sont organisés :
- Dépistage du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans (mammographie tous les 2 ans)
- Dépistage du cancer colorectal de 50 à 74 ans : recherche sang dans les selles à réaliser à domicile à l’aide d’un kit. D’autres modalités de dépistage s’appliquent en cas d’antécédent familial de cancer colorectal (surveillance par coloscopie le plus souvent), d’où l’importance de mentionner ce type d’antécédent à son médecin
- Dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 25 à 65 ans (tous les 1 à 5 ans selon âge et facteurs de risque). En prévention, on propose désormais chez l’adolescent la vaccination contre les papillomas virus, à l’origine de ce type de cancer
D’autres cancers peuvent être dépistés, sans pour autant faire l’objet d’une campagne systématique :
- Dépistage du cancer de la peau par un examen annuel de la peau chez le dermatologue : cela est d’autant plus conseillé que vous avez un phototype clair (blond, roux), de nombreux grains de beauté, que vous avez été fortement exposé au soleil. Bien sûr, là encore la prévention est fondamentale (protection vestimentaire et filtres solaires)
- Dépistage du cancer de la prostate, qui fait l’objet de nombreux débats. Un dosage du taux de PSA (antigène spécifique de prostate) peut être proposé entre 50 et 75 ans chez les hommes n’ayant pas de symptômes mais il faut savoir : 1/ qu’un taux normal n’exclut pas le cancer et qu’un taux élevé n’affirme bien sûr pas le cancer 2/ qu’il existe un risque de dépister et traiter un cancer finalement à faible potentiel évolutif. L’opportunité d’un dosage de PSA, si vous êtes dans la tranche d’âge concernée et sans symptômes, est donc une décision à prendre en concertation avec votre médecin.
- Dépistage des cancers de la bouche, par exemple lors du détartrage annuel chez votre dentiste. N’hésitez pas à signaler l’exposition à des toxiques (alcool, tabac) qui devraient faire l’objet d’un examen plus attentif de la cavité buccale
Enfin, conformément aux recommandations 2022 de la HAS, des études pilotes sont en cours pour évaluer l’intérêt d’un dépistage systématique du cancer du poumon par scanner thoracique faible dose chez les fumeurs
Bien à vous